Les Gypsys

Golf Drouot

rock années 60


De 1966 à 1968, Les Gypsys ont donné des centaines de concerts. Voici leur histoire.

Le départ de Jacky et Gérard (suite)

Jean Loup Besson avait appris la batterie dans les règles de l’art, au conservatoire, ou il avait gravis tous les échelons, même fait du tambour dans la fanfare, du bal musette avec le prof, tout le parcours de l’apprenti musicien, musique et solfège. Comme au départ il était déjà un surdoué, le résultat était hallucinant. Je n’ai entendu que trois batteurs de ce range en France, pas quatre, Christian Vander, Dudule ( un grand roux )le batteur de Michel Polnareff, et Jean Loup Besson. Pour un bassiste ou un guitariste c’est inimaginable le plaisir que l’on peut ressentir d’avoir un tel percussionniste derrière soi.

Gérard, qui lui était aussi un très bon batteur, reconnu également que là, nous avions à faire à un phénomène. Le choix fut un vrai crève cœur, car Gérard était et reste non seulement un très bon batteur, mais aussi un ami très cher. Il connaissait la règle dure et implacable du métier, il y toujours un musicien meilleur que soi. De plus Gérard ne méritait pas de recevoir ce remplacement comme une sanction, car il est un musicien de très haut niveau. Mais comme c’est aussi un type intelligent, il a pris ce changement comme un seigneur. Nous pouvions changer de batteur, mais nous ne pouvions pas perdre un ami! Gérard est toujours aujourd’hui un de mes meilleurs amis.

Un mois après, Jean Loup Besson jouait avec les Gypsys, mais le groupe de Gypsys que tout le monde connaissait comme un groupe de Hard-Rock, avait changé de couleur de musique, était-ce une évolution, ou une perte de l'âme du groupe???? la question restera toujours en suspens.

Quelques concerts, le golf Drouot bien entendu! Chaque fois que nous passions quelque part le public n’avait d’yeux que pour notre phénomène à la batterie, son solo de batterie laissa pantois au golf tous les batteurs qui se trouvaient dans la salle.