Lorsque Jean-pierre remplace le bassiste, le groupe a déjà des concerts de prévus. Il y a peu de temps pour les répétitions avant le premier concert. JPH: Il se trouve que les titres étaient essentiellement des standards du rock and roll, que je connaissais déjà.
Le premier concert après l'arrivée de Jean-pierre est donné à Ivry sur Seine. Une sorte de quinzaine commerciale avec une scène au milieu où les groupes rocks du coin sont venus se produire.
JPH: Notre prestation manquait évidemment de precision, de mise au point, à cause du manque de répétitions, mais ça sonnait déjà rock, ça sentait déjà le style Gypsys. c’était prometteur !
De toute évidence le public qui se trouvait là, était constitué de connaisseurs de rock. Ce soir là ,il y eu 5 au 6 groupes sur la scène. Nous n’avions pas encore bien sûr la cohésion qui fera notre force par la suite. Il fallait qu'on apprenne à se connaître tous les quatres, je veux dire comme musiciens;
avoir des automatismes, sentir les mêmes choses au même moment. Notre rock était encore à l’état brut, mais le son était là !
Si le public, si modeste soit-il est au rendez-vous, cela ne supprime pas le trac des quatres jeunes. JPH: Comme disait Louis Jouvet, "ne vous inquiétez pas , le trac viendra avec le talent." Le talent, la suite nous a montré que nous en avions, mais le trac n'a jamais disparu. Ce pincement au ventre qui fait mal et du bien en même temps, et que tous les musicos connaissent... Ce n’est pas notre ennemi, au contraire, c’est lui qui vous donne l’envie de vous dépasser. Il ne disparait jamais sauf pour les inconscients. Mais avec le métier, on arrive à le maitriser, à le gérer. Dès que les premières notes retentissent, il disparait complètement.