C’est dans le sous-sol du local de la jeunesse communiste, place Henri Barbusse à Malakoff que Les Gypsys répètent, huit heures par jour, du lundi au vendredi.
JPH : J‘attrape de la corne au bout des doigts , Gérard de bons mollets sur la grosse caisse et charleston, Jacky et Serge des doigts de magiciens.
Ils répètent chaque morceau cent fois. Chaque note est mise en place, il y a très peu de place pour l’improvisation. Personne n’a le droit d’assister aux répétitions.
JPH:On bosse, on bosse tres dur dans cette cave de terre battue ou nous avions installé un faux plancher à cause des courts-jus. Nous avons appris la rigueur, et qu’en musique tout est possible, tout est une question de travail, de travail, et si ce n’est pas suffisant, de travail encore.
Nous progressons tous les quatres et nous sentons les progrès, ils sont palpables, ils sont audibles. Chaque titre a son signal de départ. Surtout ne pas faire comme les amateurs qui se regardent pour savoir ce qu’ils vont jouer. Sur scène, on doit pouvoir jouer même dans le noir ! Un mot clef, un riffle de batterie, une fioriture de guitare: chaque intro a son code barre, et chaque final aussi, il faut que ça claque et que ce soit propre ! Avant de monter sur scène je fais les listes de ce que nous allons jouer (j’adorais faire ça). Quatre listes, chacun la sienne que l’on dispose à l’insu du public. La musique doit partir comme un coup de feu, comme des pros !